Les paroles de cette chanson prennent tout leurs sens face à la situation.
Nous vivons une période plus que passionnante.
Nous avons, d’un côté une nation en deuil d’une Reine (si cela existe encore en 2022),
de l’autre le continent Européen qui doit faire face à des incendies, une guerre et une
pénurie de papier toilette.
Et il y a le Pakistan dévasté par les inondations.
33 millions de personnes touchées
Ce ne sont pas le nombre de spectateurs attendu pour la coupe du monde au Quatar,
ce sont le nombre de personnes touchées par, je cite, le secrétaire général des
Nations unies Antonio Guterres, qui a déclaré samedi n’avoir « jamais vu un carnage
climatique de cette ampleur », et appelé les grands pollueurs à « arrêter cette folie »
consistant à investir encore dans les énergies fossiles.
« J’ai vu de nombreux désastres humanitaires dans le monde, mais je n’ai jamais vu de
carnage climatique de cette ampleur. Je n’ai simplement pas de mots pour décrire ce
que j’ai vu aujourd’hui. Une zone inondée qui représente trois fois la superficie totale
de mon propre pays, le Portugal ».
Voilà ce qu’a déclaré M. Guterres lors d’une conférence de presse à Karachi, au
deuxième jour de sa visite qui l’a mené dans les régions inondées du Sud.
Les experts expliquent que c’est l’intensité des pluies de mousson dû par le
rechauffement climatique qui serait la cause des inondations.
Elles ont recouvert un tiers du Pakistan – une zone de la taille du Royaume-Uni –
détruisant habitations, commerces, routes, ponts et récoltes agricoles.
Le centre gouvernemental d’aide aux victimes des inondations a estimé le coût
provisoire de la catastrophe à plus de 30 milliards de dollars.
« Les pays riches ont la responsabilité morale d’aider les pays en développement
comme le Pakistan à se remettre de telles catastrophes et à s’adapter pour renforcer
eur résistance aux impacts climatiques qui, malheureusement, se répéteront à
l’avenir », a déclaré M. Guterres, soulignant que les pays du G20 étaient responsables
de 80% des émissions de gaz à effet de serre actuelles. Le Pakistan, lui, est
responsable de moins de 1% de ces émissions.
« Mettez fin à la guerre contre la nature ».
« Le Pakistan et d’autres pays en développement paient un prix horrible pour
l’intransigeance des grands émetteurs, qui continuent à miser sur les énergies
fossiles », avait tweeté M. Guterres.
« Depuis Islamabad, je lance un appel mondial : arrêtez cette folie. Investissez dès
maintenant dans les énergies renouvelables. Mettez fin à la guerre contre la nature »,
avait-il assené.
Ces inondations, qui ont détruit environ deux millions d’habitations et de locaux
commerciaux, emporté 7 000 kilomètres de routes et fait s’effondrer 500 ponts.
Selon le bureau météorologique, le pays a reçu cinq fois plus de pluie que la normale en
2022.
Une vague de chaleur qui a parfois dépassé les 50°C.
Le Pakistan doit faire face à la chaleur, des feux de forêts ravageurs et des crues
dévastatrices causées par la fonte rapide des glaciers.
« Tous les enfants, les hommes et les femmes rôtissent dans cette chaleur torride.
Nous n’avons rien à manger, pas de toit sur nos têtes », témoignait vendredi à l’AFP
Rozina Solangi, une femme au foyer de 30 ans vivant dans un camp de déplacés près
de Sukkur.
« Il doit faire quelque chose pour nous, les pauvres », a-t-elle ajouté, à propos de la
visite du responsable de l’ONU.
Dans les camps de fortune, les gens sont entassés les uns sur les autres, accompagnés
de leur bétail, des épidémies sont à craindre.
La nature ne fait pas de différence.
Les villages ne sont pas les seuls touchés. L’exemple de la ville portuaire de Karachi
est flagrant. Cette ville de 15 millions d’habitants est la capitale économique du
Pakistan est elle aussi inondée depuis plusieurs jours.
L’urbanisation, surtout dans les quartiers pauvres, est complètement inadapté aux
catastrophes naturelles. La seule solution, pour ceux qui le peuvent, c’est les toits.
Une habitante, Afsari Bano, raconte que la majorité de ses meubles avaient déjà été
détruits lors d’une précédente inondation il y a deux ans, dont sa famille se relevait
tout juste. » Si quelqu’un meurt, c’est presque impossible d’organiser des funérailles.
Si quelqu’un est malade il ne peut pas aller chez le docteur ou aller acheter des
médicaments, s’inquiète-t-elle, j’ai du diabète et un problème au cœur, et je ne peux
aller nulle part pour le moment ».
L’humanité doit réagir.
Pour revenir à ses paradoxes, le Pakistan, a déjà connu des inondations mais c’est la
brutalité de l’événement qui arrive juste derrière une canicule de plus de 50°, qui est
différent.
Les incendies en France, c’est pareil. Nous avons déjà eu des incendies, de la chaleur
et du vent. Là on cumule les phénomènes.
Pour les pénuries cela va être le même scénario, mais sans Godard maintenant.
La Hausse des matières premières avec la hausse des énergies qui se rajoute à la
hausse des transports et la baisse de la main d’œuvre, on obtient des pénuries.
Programmées ou non, ce n’est pas le sujet mais quand, dans le même fil d’actualité tu
as : le sujet sur le drame du papier toilette, le salaire de joueur de baballe ou la
dernière arnaque d’une « influenceuse » à dubaï et qu’au Pakistan, c’est la survie d’un
pays, on se dit que nos enfants vont avoir du taf pour remettre de l’équilibre dans les
priorités de chacun pour un équilibre global.
La tendance est à l’individualisme : « je fais pour moi et peu importe les conséquences
pour les autres ».
Mais la nature va faire ses propres choix, êtes-vous prêts pour l’hiver ?